Le peu de domaines de la vie échappent aujourd’hui à l’emprise de la loi lato sensu.
Les derniers refuges du “non-droit”, les derniers bastions de la vie “hors de la loi” cèdent les uns après les autres devant l’avalanche de normes et l’envie toujours plus pressante de tout régir, de tout prévoir, de combler ces “vides juridiques” qui n’étaient pas ressentis comme tels il y a encore peu. En prenant pied dans tous les domaines de la vie sociale, économique et domestique, la loi, par la même occasion, a étendu d’autant la place et le rôle du juriste dans la société.
Le juriste est désormais sommé, lorsqu’il ne le fait pas spontanément, de donner son avis sur le mariage homosexuel, l’interdiction du clonage