L’affaire Ward implique un humoriste professionnel (M.W.) qui, lors d’un spectacle et dans une capsule vidéo, s’est moqué de personnalités du milieu artistique #québécois. Parmi celles-ci, J.G., jeune chanteur qui souffre d’un handicap, a fait l’objet de propos désobligeants. Confirmant la décision de première instance, la Cour d’appel du Québec a considéré que le discours prononcé était #discriminatoire et non justifié par la #liberté d’#expression de l’humoriste, et que les propos ont porté #atteinte aux droits à l’égalité, à la #dignité et à l’#honneur de J.G., protégés par la Charte des droits et libertés de la personne. Or, la Cour suprême du Canada a renversé cet arrêt. Selon sa décision du 29 octobre 2021, le recours en discrimination doit échouer car les conditions d’ouverture ne sont pas satisfaites. M.W. ayant choisi de parler de J.G. en raison de son statut de personnalité publique et non de son handicap, il est impossible de conclure à une discrimination fondée sur un motif prohibé par la Charte. Au sujet du conflit entre la liberté d’expression et le droit à la dignité, appliquant un test fondé sur le critère de la personne raisonnable, la Cour a conclu que les propos exploitent un malaise en guise de divertissement sans aller plus loin pour autant.